Nous
Est-ce qu’on sait manger à la main ?
On sait manger à la main. On sait même manger sur une table avec une fourchette, un couteau et une cuillère, et même des baguettes si l’on en a envie.
Ma sœur et moi avons eu de la chance. Notre fenêtre donne vue sur le monde. C’est ce qui nous a ouvert aux autres.
Nous sommes Françaises & Maliennes. Nous avons été élevées au milieu de deux cultures qu’on a toujours chercher à valoriser et préserver.
On a aussi grandi à travers celles des autres. Des proches, des voisins, des connaissances, des collègues, des rencontres. C’est ce qui nous a poussé aux partages, aux voyages, à la découverte des pratiques et des héritages divers, aux bonheurs simples.
Comme se retrouver à 10 autour d’un plat commun et unique à raconter nos journées d’école. Comme parler français, écrire en arabe, chanter en Soninké ou regarder une série en anglais. Comme manger dans une assiette en céramique, boire dans un bol en coco ou partager l’apéro sur une planche en bois d’olivier. Sans le savoir, notre projet était né. Notre fenêtre, a une très belle vue. Chaque individu a cette fenêtre. Notre projet, c’est la poignée qui vous pousse à l’ouvrir et à en profiter.
Est-ce qu’on sait manger à la main ?
Vacances d’été au Mali. On me pose cette question ; est-ce qu’on sait manger à la main ? Je suis heurtée. Manger à la main est pour moi aussi naturel que de manger avec une fourchette. Je me rends compte que là-bas, on est souvent considérées comme uniquement françaises. Ici, en France, certains nous laissent l’impression de ne pas l’être assez. Cette question, je ne la comprends pas parce que pour moi, les différences culturelles peuvent parfaitement s’entremêler. Nous, on aime les mixer dans notre vie de tous les jours.
C’est notre vision et c’est ce que l’on veut faire découvrir à travers Maha.

Maha. Ce sont les premières syllabes des prénoms des créatrices de la marque, deux sœurs, Magou & Hawa.
2019 : un voyage et une cuillère
« Je vis une explosion de couleur pendant mes vacances en Malaisie. Je sens des arômes d’épices se mélangeant aux effluves de riz au lait de coco au beau milieu de l’agitation quotidienne des marchés de rue de Kuala Lampur. C’est dans un marché local que je vois une grande cuillère en bois qui me rappelle étrangement une louche utilisé traditionnellement au Mali. Elle est belle, elle est brute. C’est un artisan malaisien qui la fabrique. Planches, jouets, ustensiles, son tout petit stand déborde d’objets fait main en bois. Je discute naturellement avec lui de sa passion, de son travail et décide d’acheter cette cuillère.
J’ai ramené un objet venu d’ailleurs chez moi. Ma façon à moi de prolonger cette rencontre et ce beau moment. »

2020 : le besoin de changer de vie
C’est d’abord Hawa, qui se morfond dans son métier de chargé de communication.
Trop de règles, trop de process, trop de réunions, trop de CDD…
Pas assez de valeurs, pas assez de sens, pas assez de risques, pas assez de découvertes…
Alors poussée par sa sœur, l’âme entreprenante, les nœuds dans le ventre. Elle dit stop. Place à l’aventure !
Fin 2020 : l’idée germe mais on y arrive pas
Des objets pour la table et la cuisine venue d’ici et d’ailleurs. Ils représentent les cultures du monde entier. De toutes ces personnes incroyables. Simples, designs, naturels et responsables. Avec des motifs, des couleurs, des histoires, des expressions, des personnalités. Et surtout, surtout, ils feront plaisir. À nous et aux autres. On se forme alors, en autodidacte, aux matières, aux couleurs, à la gravure et on entame de longues recherches pour fabriquer nos objets et trouver nos premiers artisans.
Avec peu de fond, on se lance mais on n’y arrive pas.
Parce que pour prendre l’avion, il faut de l’argent. On n’en a pas. Et en plus, on ne peut même pas voyager : c’est l'année 2020, il y a la COVID.
Aussi, on n’aime pas prospecter, car c’est dur d’appeler quand on débute. On le fait quand même mais on essuie de nombreux refus. Nos mails passent à la trappe. À foison.
Alors on commence à douter, on angoisse et on pense de plus en plus à arrêter. C’est tellement dommage.
Maha, c’est une entreprise qui a du sens. Un engagement fort. Et un projet avec une mission. Valoriser nos belles histoires, mettre en avant nos multiples cultures, partager nos différences.
Nous arrêter sans parvenir à la mission serait tout simplement du gâchis. Parce que on a vraiment envie de faire ça.
Alors avec beaucoup de soutien, beaucoup de motivation et surtout beaucoup de folie, on persévère.
2021 : l’aventure
Un premier artisan au Viêtnam nous fait confiance. Cette mission, on y croit plus fort que tout. Cette aventure on la mène aujourd’hui tous ensemble main dans la main.


Respect et valorisation du travail des artisans

Fabrication respectueuse de la planète

Qualité et durabilité en priorité
